Issu de folklore chinois et présente dans toute l'asie, cette légende raconte l'histoire d'un vieillard sous la lune qui, en façonnat de speties statuettes en terre des futurs époux et en le sliants par un fil de soie rouge, détermine les futures alliances matrimoniales.
Ce mythe apparait pour la première fois dans l'auberge des fiançailles, l'un des contes du receuil des récits fantastiques Xuyouguailu, de Li Fuyan (775-833)
En voici l'une des nombreuses variantes :
Un beau soir, un jeune voyageur du nom de Wei Gu descendit pour la nuit dans une auberge de Songchen. A la clarté de la lune, il vit près de l'entrée un vieil homme appuyé contre un sac de toile. Celui-ci semblait consulter un registre. Intrigué, il s'approcha. N'apercevant que des pages vierges, il ne put s'empêcher de lui demander ce qu'il pouvait bien y chercher. Le vieillard lui répondit : "Toutes les unions matrimoniales de ce monde y sont inscrites". Et comme Wei Gu regardait le sac de toile d'un air interrogateur, il poursuivit :" Ce sac contien les fils de soie rouge qui, une fois attachés aux pieds de deux effigies, vouent leurs modèles à devenir lari et femme. Et ce, quels que soient le temps, la distance, et les circonstances qui les séparent actuellement. Le fil peut sétirer ou s'emmêler, mais il ne cassera jamais... Tant que les pieds des futurs époux sont attachés l'un à l'autre, il est inutile de chercher quelqu'un d'autre".
La curiosité l'emportant sur la raison, Wei Gu ne put s'empêcher de lui demander s'il savait qui il épouserait. Le vieil homme lui répondit en riant : "Contre le mur nord de l'auberge se trouve l'étal d'une vieille marchande de légumes. ta future femme, c'est sa petite-fille". Le jeune homme, pensant qu'il se moquait de lui, monta se coucher sans plus rien demander. A son réveil, il décida tout de même d'aller y jeter un oeil. Et il la vit : une petite fille au nez mal essuyé et qui ne payait pas de mine, courait de-ci de-là près de l'étal. Vexé, il la fit tomber au moment où elle passait près de lui. Blessée, l'enfant se mit à pleurer à grand bruit et Wei Gu s'éclipsa mi-honteux mi-rageur.
Plusieur années passèrent. S'étant distingué lors d'une campagne militaire, Wei Gu se retrouva fiancé à la fille du chez de l'arsenal de Xiangzhou. Le soir des noces, et comme l'exige la coutume, il découvrit pour la première fois le visage de sa femme. Intrigué par une petite cicatrice qu'elle avait entre les sourcils, il la questionna. Celle-ci lui répondit : "Quand j'étais petite, un jour alors que je tenais compagnie à ma grand-mère, un vaurien m'a fait tomber sur le front et j'en ai gardé cette cicatrice". Wei Gu dut alors se rendre à l'évidence : sa femme n'était autre que la petite fille dont lui avait parlé le vieillard et celui-ci devait bien être dieu. Honteux, il confessa son histoire qui finit par parvenir aux oreilles du préfet de Songcheng. L'auberge fut alors renommée "Auberge des fiançailles" et bientôt, l'existence du vieillard sous la lune dut connue de tous. Quant à Wei Gu et sa femme, ayant pris conscience que leur union n'était pas le simple fruit du hasard, ils eurent à coeur de ne jamais se disputer...
On raconte parfois que, si certains couples ne s'entendeant pas bien, c'est parce que le vieillard, qui ne dispose que d'un local limité pour faire sécher les effigies en terre qu'il fabrique, doit en laisser dehors. Il arrive que la pluie les fasse fondre partiellement diminuant de ce fait l'harmonie de leur union.
Il fau savoir qu'en Asie, la couleur rouge, associée aux noces, est de bon augure.
La coutume de faire tenir aux futurs époux l'extrêmité d'un fil de soie rouge durant la cérémonie de mariage était déjà connue sous la dynastie chinoise des Tang (618-907). De nos jours et depuis la dynastie des Song (960-1279), le fil a été remplacé par un mouchoir.
source : je ne suis pas un ange tome 1, dans les clés de compréhension